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1536

IKHÉA©SERVICES - 6 au 12 juillet

 

 

« Cette semaine, à Montréal, les plus chambardés se rendront très probablement à New Eldorado. C'est là que ça se passe. Personne ne me contredira puisque durant quelques jours, tout un chacun aura l'opportunité d'aller découvrir la mise en application d'un IKHÉA©SERVICE. Mise en application qui tient du grand écart en ce qu'elle accole ras des pâquerettes (si je puis dire) à sublime, sans ciller. D'aucuns y percevrons un petit quelque chose de Versailles. Là où d'autres y verront un membre de leur famille suspendu par les pieds. D'autres encore, y saisiront peut-être la personnification d'un horizon d'attente. Bref, ce sera à vous et à personne d'autre, une fois n'est pas coutume mais cette fois pour la bonne cause, de faire le tableau. Ce qui vous demandera peu d'efforts puisqu'une chose semblerait avérée : peu d'œuvres issues du champ des arts plastiques sauraient autant que celle-ci renvoyer à un Universel. Venez nombreux ! »

Seth Bakkelen, « Un petit quelque chose de Versailles » (extrait), Revue en ligne « CHRONIKA », Montréal, 2015

 

« [...] l'insistance de l'artiste à maintenir une ligne de réflexion et de conduite éthique, pour invisible qu'elle puisse être, demeure le fil qui pourra le préserver, œuvre après œuvre et geste après geste, d'oublier ce qui le lie au monde et la place qu'il souhaite y occuper. Le seul lieu possible d'une véritable cohérence. » 

Edith Brunette, « Insoluble capitalisme : menues violences et autres obscénités » (extrait), Revue « INTER », Montréal, 2014

 

IKHÉA©SERVICES est une nébuleuse au moyen de laquelle diverses personnalités opèrent sans se mettre en lumière. Elle a été fondée en 1998.

 

Des modes d'emploi et des passages à l'acte :

http://www.r-diffusion.org/index.php?ouvrage=MIX-38

 


 

crédit photo : New Eldorado

 

« UN TERMINATOR DU PAUVRE »

Lorsque 1536 a été exposé à Paris, il y a quelques mois, Vincent Desprairies (« L’art même », « Art présence », « Technikart ») en a fait le commentaire suivant :

« Ce qu’il faut voir dans 1536, c’est le lien évident qui peut être fait avec le personnage de Terminator. Face à l’œuvre, grise et colorée, étincelante et fade, on est comme en présence du célèbre assassin cybernétique. Le téléviseur réalisé par l’artiste représenterait le cœur de la machine, ou plutôt son armature indestructible, tandis que le bouquet de fleur pourrait être interprété comme étant le tissu charnel qui la recouvre, sa dimension cosmétique. Si le téléviseur ne s’allume pas longtemps, c’est parce que le Terminator connaît son chant du cygne. Il est en passe de disparaître, il est suranné, tout en étant l’incarnation d’un holocauste nucléaire à venir. On se souvient, dans le film en question, de la scène où l’œil rouge du Terminator s’éteignait lentement comme une étoile vient à mourir.

Si l’artiste avait davantage essayé de représenter le Terminator avec fidélité, l’œuvre aurait été tout bonnement ridicule. Il fallait ce contournement, cette ondulation, cette prise en compte de toute une histoire de l’art pour que 1536 ne nous lasse pas d’emblée et ouvre nos imaginaires sur un monde de terreur à venir. »